vendredi, septembre 22, 2006

Retour

Je suis tout à l’avant du train. Loin des navetteurs et des odeurs de journées de travail trop âcres pour mon humeur. Et puis je te retrouve, un peu. Occupé par tes anciennes pages que j’ai tordues dans tous les sens, je ne suis plus passé par ici.
Je me suis dit, là, pile au milieu du quai n°4, en voyant ces deux ados se quitter, elle dans le train, lui au sol, que je ne serais plus jamais à sa place à elle. Et si plus jamais n’est pas possible, je fermerai fort les yeux en attendant que ça passe.
Sel et Sucre, je veux dire le Sel et Sucre d’avant les escaliers est bien terminé. Il repose en 169 pages au pied de notre bureau. Je ne sais pas ce qu’il deviendra. On parle de publication. Je suis d’accord. Tout est prêt pour ça. Et ce jour-là, je le tiendrai relié, et je me dirai que tout est bouclé. Je sourirai sans doute, j’irai danser sûrement, avec mon amoureux, celui qui me donne envie d’habiter tous les quatrièmes étages du monde. J’appellerai L. pour lui dire que je suis heureux d’avoir vécu ces sept ans, que je ne changerais rien à ce que j’ai vécu.